Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 décembre 2019 4 12 /12 /décembre /2019 15:01

Premiers éléments de décryptage suite au discours du 1er ministre
Dans son discours, dont l’introduction est un copié collé de celui prononcé le 12 septembre dernier, le 1er ministre a clairement annoncé sa ligne : droit dans ses bottes il privilégie le passage en force. La première mesure est celle d’une accélération du calendrier initialement annoncé avec un projet de loi qui sera présenté dès le 22 janvier au conseil des Ministres.
La première annonce est celle qu’il faudra travailler plus longtemps. Ce qui est dit c’est que cet allongement sera effectif dès 2022 pour tous avec des bonus-malus qui l’accompagne pour atteindre l’instauration d’un âge pivot à 64 ans en 2027.
Il tente d’amadouer certains partenaires sociaux en annonçant qu’ils seront associés au futur système de gouvernance du régime, mais sous contrôle du parlement, c’est-à-dire en fonction des exigences budgétaires.
Il soulève les injustices qui perdurent actuellement sans jamais rappeler que ces dernières sont le fruit des réformes régressives opérées par les gouvernements successifs.
Selon lui, « on peut vouloir changer les choses, mais il faut voir le monde tel qu’il est », il s’agit bien d’absence de volonté de corriger les causes de ces inégalités que sont le chômage, la non compensation de l’allongement des durées d’études, les carrières heurtées, le temps partiel qui s’est étendu. Plutôt que de changer les choses, il préfère donc travailler à adapter l’humain à ces évolutions.
Il annonce une garantie à 1000 euros net par mois pour une carrière complète au SMIC, mais ne précise pas la définition de ce que serait une carrière complète dans leur système.
D’autre part, ce gouvernement n’a procédé à aucun « coup de pouce » sur le SMIC et ne semble pas parti pour le faire cette année encore.
Le 1er Ministre annonce la fin de tous les régimes spéciaux et particuliers que l’on connaissait pour aller vers une universalité. Il confirme des mesures dérogatoires sur l’âge de départ pour les métiers « régaliens » et dangereux en annonçant la garantie des bonifications de durée.
Pour les autres métiers, cela serait une intégration au régime universel, avec un très gros flou sur la manière de prendre en compte la pénibilité des métiers.
Aucun mot sur la pénibilité dans le secteur privé, ni sur les impacts sur la santé et l’espérance de vie dans de trop nombreuses professions.
 Note aux organisations
Montreuil, le 11 décembre 2019
Moins d’un mois après la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapés, aucun mot ou aucune mesure ou prise en compte du handicap ou des aidants idem pour les accompagnants des proches en situation de dépendance.
1. A qui s’applique l’âge pivot de 64 ans ?
L’âge pivot change, peu importe la génération, à partir de 2027. Il faudra dans tous les cas travailler jusqu’à 64 ans pour garantir un niveau de retraite comparable avec ce qui existe actuellement. Si quelqu’un part à 62 ans, dans tous les cas, il aura une décote de 10%. Donc système par point ou pas, génération 1975 ou pas, le fait est là : il va falloir travailler plus longtemps.
2. Les femmes et la retraite
Selon l’index de l’égalité professionnelle (derniers chiffres septembre 2019) 32% des entreprises entre 250 et 1000 salariés n’avaient pas encore publié leur index à la date butoir. Il y a une majorité de rappels à la loi et les sanctions ne sont pas dissuasives (1% de la masse salariale) ni effectives immédiatement. Elles peuvent être longuement différées dans le temps jusqu’à 3 ans et plus dans certains cas.
L’inspection du travail n’a pas les moyens et le temps de contrôler les détails des déclarations de toutes ces entreprises, il est facile de faire gonfler sa note.
L’index accepte même un seuil de « pertinence des écarts de rémunération » autrement dit, il tolère un pourcentage de discrimination acceptable.
Le barème retenu est très progressif et les 5 critères du barème se compensent. Il sera donc possible d’avoir une bonne note (plus de 75/100) et de ne pas être sanctionné tout en ayant un écart de rémunération de 20%.
C’est le cas de la caisse d’épargne ile de France, elle a obtenu ne notre de 94/100, alors qu’en réalité, on observe des écarts de rémunération de 20% en moyenne entre les femmes et les hommes. La CEIDF a déjà été condamnée pour discrimination femmes hommes et une action de groupe est en cours à ce sujet.
3. 1000 euros nets de retraite pour les carrières complètes su SMIC
1ère question qu’est-ce qu’une carrière complète aujourd’hui et dans un système à point ? Le gouvernement ne répond pas.
Ensuite, 1000€ = 85 % SMIC. Cette disposition de 85% du SMIC était déjà prévue dans la loi de 2003 et n’a pas été appliquée. Ce montant doit être atteint en 2022. Aujourd’hui on est en moyenne à 970 euros. Le gouvernement survend cette proposition, 1000 euros c’est 41 euros en dessous du seuil de pauvreté (référence 2017 source INSEE).
Il faut une carrière complète jusqu’à l’âge d’équilibre, donc 64 ans. Il y a donc un durcissement des conditions pour obtenir ces 1000€. Si quelqu’un a une carrière incomplète, pour cause d’incident de la vie, il n’aura pas 1000€ mais seulement un pourcentage. Le gouvernement ment en faisant croire que tout le monde aura 1000€.
4. Maintenir la valeur du point cela ne veut pas dire maintenir le niveau des retraites
Ils prétendent que la valeur du point ne baissera pas alors même que nous savons qu’une loi peut en défaire une autre. En fait, la question est celle du taux de remplacement, c’est-à-dire la part de mon salaire que j’aurai à la retraite. Donc si le gouvernement garantit la valeur du point, il ne garantit pas l’âge d’équilibre pour les obtenir.
Exemple : le gouvernement suivant fixe le nouvel âge d’équilibre en 2040 à 67 ans et bien si quelqu’un veut partir à 64 ans, il perdra 15%
D’autre part le gouvernement ne veut pas consacrer plus de 14% du PIB au financement des retraites. Il s’agit donc bien là d’une réforme budgétaire.
5. Enseignants et augmentation
Concernant la revalorisation pour les enseignants, le gouvernement annonce :
- Une concertation sera engagée rapidement et devra aboutir d’ici l’été 2020
- Revalorisation progressive à partir de 2021 pour les 10 prochaines années
- Cette revalorisation porterait sur les primes et commencerait par les débuts de carrières
6. Faire davantage contribuer les hauts salaires
Le projet est de passer à une surcotisation « non-créatrice de droits » de 2.81% à partir de 120 000€ (soit 10 000 euros par mois). Ce qui correspond à 3 plafonds annuels de la sécurité sociale. Or :
- Ce n’est pas beaucoup pour la solidarité.
- Au-delà de 3 plafonds, ce que tu cotises n’ouvre plus de droits. Il y a une incitation pour les plus hauts salaires à aller vers la capitalisation. Système universel, sauf pour ceux qui gagnent le plus pour qui le gouvernement risque de créer des plans d’épargne retraite spécifique.
Finalement, le passage à 2.81%, c’est pour tenter de faire oublier qu’on ouvre grand les vannes de la capitalisation pour les plus riches.
C’est une brèche importante : puisque le taux de remplacement va baisser (la part du salaire pour la retraite), on va inciter un nombre toujours plus grand de salariés à souscrire à un plan d’épargne retraite (c’est-à-dire à une dose de capitalisation). C’est l’inverse de la logique de solidarité. Ce que veut faire passer le gouvernement, c’est un système de retraite à deux vitesses, pour aller vers le chacun pour soi.
A retenir : c’est la plus grande marque de l’ouverture à la capitalisation, compensée par une petite somme pour la solidarité.
7. Prise en compte des enfants
Dans le système actuel il existe une prise en compte de 8 trimestres par enfant et cela dès le 1er enfant et une majoration de 10% des pensions pour les deux parents dès le 3ième enfant.
Dans son projet le gouvernement prévoit 5% par enfant pour un seul des deux parents et 2% au-delà du 3ième enfant.
Si on prend une future retraitée qui bénéficierait du minimum de 1000 € à condition qu’elle ait eu une carrière complète :
- 5% pour un enfant cela serait égal à 50 euros par mois.
- 2% pour un.des enfant(s) supplémentaire(s) cela signifierait 20 euros par enfant
Donc au final pas grand-chose…
8. Récapitulatif des dates d’entrée en vigueur de la réforme
Voici le calendrier d’entrée en vigueur de la réforme :
- Ceux qui entreront sur le marché du travail à partir de 2022 (génération 2004) : la réforme leur sera totalement applicable
- Ceux qui sont déjà dans la vie active :
o Nés avant 1975, donc à moins de 17 ans de la retraite : la réforme (régime à point) ne leur est pas applicable
o Nés à partir de 1975 : leur retraite sera calculée selon 2 régimes :
 Pour la partie de carrière effectuée jusqu’en 2025 : retraite calculée selon le régime actuel. Ils conservent les droits acquis dans le régime actuel
 Pour la partie de carrière effectuée à partir de 2025 : la réforme est applicable
 Des mécanismes seront créés pour la mise en oeuvre de cette transition, notamment pour les enseignants dont la retraite est calculée sur les 6 derniers mois.
- Entrée en vigueur de l’âge pivot à 64 ans en 2027.
- 2022 : la réforme est mise en place et irréversible.

Partager cet article
Repost0
8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 08:52

Chers cheminots,

Je vous écris cette lettre ouverte pour vous dire que vous n’êtes pas seuls dans votre combat. Hommes ou femmes, salariés du privé ou fonctionnaires, employeurs ou employés, jeunes ou vieux, actifs ou retraités, nous sommes des millions – plus d’un Français sur trois d’après les derniers sondages – à vous soutenir et à partager, d’avance, votre combat dans la « bataille sociale du rail » qui s’annonce.

Nous sommes conscients de ce qui se joue dans la réforme annoncée de la SNCF. Service public après service public, c’est toujours le même engrenage. D’abord des normes sont dictées par la Commission européenne pour transformer un service public en grand marché. Ensuite le service public étatique visé est transformé en entreprise publique : c’est présenté comme un simple « changement juridique » mais en réalité, c’est le début de la fin. Car dans la foulée, parce que les traités européens interdisent qu’une entreprise soit en monopole, le secteur est « ouvert à la concurrence » : concrètement, de grandes firmes s’installent en oligopole, pour se partager ce nouveau marché en position de rente, sur le dos des consommateurs. C’est ce qui est arrivé hier à la téléphonie avec France Télécom, ou à l’aviation civile avec Air France. C’est ce qui est en cours avec La Poste. Maintenant c’est votre tour, pour transformer le rail en grand marché, là encore livré à un oligopole de grandes firmes privées sur le dos des consommateurs – nous tous.

Du reste, contrairement à ce que prétend le gouvernement, le sort des lignes non rentables est joué d’avance : qui dit transformation en grand marché, dit course à la rentabilité. Et donc mécaniquement, inexorablement, suppression progressive des trains sur toutes les lignes non rentables. Cela ne fera qu’aggraver les fractures territoriales en enclavant encore plus les habitants de la « France périphérique ». La France d’en haut, celle qui vote Macron, s’en moque sans doute : les trains qu’elle prend, elle, seront maintenus.

Nous avons compris. Nous avons compris que c’est un nouvel épisode de la dynamique de pillage de nos services publics. A cet égard, le « bashing anti-cheminots » ambiant est une diversion : vous diaboliser, cela permet de ne pas parler de la démolition d’un service public du rail auquel des millions de Français sont attachés.

Nous ne sommes pas dupes du matraquage médiatique dominant qui vise à vous faire passer pour des privilégiés et des feignants. Votre régime de retraites est sans cesse montré du doigt. Mais par-delà la propagande, la contribution de l’Etat pour combler son déficit, 68% du total, est en réalité inférieure à ce qu’il verse pour les retraites des fonctionnaires dans leur ensemble : 75% du total. Il n’y a donc aucune raison de vous stigmatiser sur ce point, hormis le parti pris de chercher à vous diaboliser. Quant à vos fameux « privilèges », ce faux procès ne résiste pas à un examen sérieux. Il est en réalité rassurant que vous ayez des périodes de repos plus élevés que la moyenne : car sans cela, les voyageurs seraient mis en danger du fait de conducteurs trop usés pour être absolument attentifs. Votre salaire n’a rien d’anormal non plus, puisque vous gagnez 3.000 euros bruts mensuels contre une moyenne nationale à 2.900 : à peine plus, ce qui n’est pas choquant quand on sait que vous travaillez en horaires décalés ; souvent le weekend ; souvent les jours fériés. Quant à votre retraite, regardons concrètement l’âge réel auquel vous la prenez et non pas l’âge à partir duquel vous avez le droit de la prendre. Cet âge réel, c’est en moyenne 57 ans et demi, contre 58 ans pour la moyenne nationale. Là encore, rien de choquant. Quant à vos billets de train à tarif préférentiel, l’on peut simplement se rappeler qu’accorder un tarif préférentiel aux employés est une pratique banale, courante, répandue, dans de très nombreuses entreprises : alors pourquoi montrer cela du doigt dans votre cas si ce n’est, là encore, par parti pris de chercher à vous diaboliser ?

Accessoirement, n’est-il pas indécent de chercher à monter les salariés les uns contre les autres en allant fouiller qui a droit à quoi alors que pendant ce temps, les gouvernements successifs multiplient les gigantesques cadeaux à la minorité déjà richissime de la population ? « Diviser pour régner » : la ficelle est très vieille, bien trop grosse, et nous ne nous y laissons pas prendre.

Plus profondément, nous n’oublions pas ce que nous vous devons, à vous et à vos anciens. Quasiment à chaque grande bataille sociale, vous avez été en première ligne : non pas pour vos seuls intérêts, non pas pour des privilèges, mais bien pour nos droits sociaux à tous. Quelques exemples suffisent à le rappeler. En 1920, vos grandes grèves ferroviaires ont joué un rôle décisif pour que le patronat consente à appliquer la journée de huit heures pour tous les salariés : merci ! En Mai 68, vos grandes grèves ferroviaires, encore, ont joué un rôle décisif pour obtenir une augmentation spectaculaire des salaires de tous, ainsi que la conquête de grandes libertés syndicales : merci ! En 1995, vos grandes grèves ferroviaires, à nouveau, ont joué un rôle décisif pour mettre un coup d’arrêt au plan Juppé, dont les mesures menaçaient entre autres nos allocations familiales et l’accès aux soins pour tous : merci !

Nous nous souvenons. Vous avez le droit d’être fiers de tous ces combats que vous avez menés au fil des générations, pour nous tous.

L’histoire des batailles sociales du siècle dernier l’enseigne : aucun gouvernement ne peut sortir gagnant d’un mois de grève ferroviaire totale. Nous savons que ce sera dur pour vous. Très dur. Vous perdrez des journées de salaire les unes après les autres. Votre famille, vos enfants, auront à se serrer la ceinture pendant la longue épreuve. Vous endurerez l’hostilité d’une partie de vos amis, de vos proches, de vos fréquentations, qui vous jetteront leur colère à la figure parce que vous leur serez à portée d’engueulade. Vous serez confronté plus largement à l’exaspération de nombreux usagers, évidemment compréhensible : il sera souvent très difficile de leur faire comprendre, par le dialogue, que vous défendez notre service public à tous et donc le leur. Surtout, vous subirez le feu roulant humiliant de médias dominants qui vous traiteront en boucle de « preneurs d’otage » : le fait qu’il soit parfaitement infâme, dégueulasse, de vous mettre ainsi sur le même plan qu’Human Bomb ou que des terroristes djihadistes, ne les effleurera même pas.

À ceux d’entre vous qui se préparent à faire grève, nous disons donc : « Vous n’êtes pas seuls ». Tenez bon pour vos droits et pour notre service public. Tenez bon pour nous tous. Par millions, nous sommes d’avance de votre côté.

Thomas Guénolé. Politologue et essayiste. Coresponsable de l’école de la France insoumise. Auteur de : Antisocial (Plon).

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2017 3 27 /12 /décembre /2017 09:47

Le nom du syndicat CGT AVI 49 a été modifié. Il a été rebaptisé Syndicat CGT AVI- OUEST, ce qui permet d'ouvrir à d'autres salariés de l'accouvage qui voudrait nous rejoindre. Vous souhaitant une bonne fête de fin d'année.

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2017 3 19 /07 /juillet /2017 09:31

Le groupe CGT du CESE a été à l’initiative d’une proposition d’avis sur les discriminations syndicales.

Ce rapport, voté à l’unanimité le 13 juillet en séance plénière, constitue une étape importante dans la lutte contre ces discriminations.

En effet, si l’existence des discriminations syndicales en France n’est pas niée, elles sont encore très mal repérées et comptabilisées, insuffisamment mesurées pour connaitre précisément l’ampleur de ses effets sur les relations sociales et la syndicalisation.

Les discriminations recouvrent les écarts de rémunérations, les ralentissements de carrière mais aussi les pratiques ouvertement répressives et les entraves à l’activité syndicale.

Les employeurs se prévalant souvent d’un attachement au dialogue social, ont bien des difficultés à accepter le syndicalisme dans leur entreprise ou service.

Et pourtant dans une démocratie le fait syndical s’impose bien sur les lieux de travail.
Ce rapport n’est certes pas parfait mais il permet de mettre en lumière les conséquences humaines des discriminations sur les femmes et les hommes engagé-es syndicalement.

Aussi, il propose des mesures positives telles :
• la dotation de moyens matériels et financiers pour étendre l’exercice du droit syndical au niveau interprofessionnel ;
• renforcer l’efficacité de la politique pénale en matière de discrimination ;
• améliorer le suivi statistique des discriminations ;
• favoriser l’exercice des mandats et assurer la continuité de la carrière professionnelle des représentants des personnels ;
• traiter les risques de discriminations sur les lieux de travail….

La CGT incite vivement le gouvernement à s’appuyer sur les préconisations de ce rapport et à abandonner toutes les mesures proposées actuellement telles la fusion des IRP qui remettent en cause les prérogatives du fait syndical.

Montreuil, le 18 juillet 2017

Partager cet article
Repost0
15 juin 2016 3 15 /06 /juin /2016 15:45

Réaction de la CGT aux propos inacceptables du Premier Ministre Manuel Valls

Le Premier Ministre vient d’accuser la CGT d’être responsable des violences intervenues en marge de la manifestation nationale du 14 juin, à Paris, contre le projet de loi travail.

La CGT tient à rappeler au Premier Ministre que cette mobilisation, comme les précédentes, n’a pas été organisée par la CGT mais par 7 organisations syndicales de salariés et de jeunesse qui, depuis 4 mois, dans l’unité, demandent le retrait de ce texte régressif.

Quelle est la réalité des faits ? C’est en marge du cortège de cette manifestation, déposée par les organisations et validée par la Préfecture de police de Paris, que des bandes de casseurs se sont à nouveau livrées à des exactions que la CGT a d’ailleurs condamnées officiellement, une fois de plus, dans son communiqué national.

Le Premier Ministre ne peut ignorer qu’il incombe aux pouvoirs publics, dont il a la première responsabilité, d’assurer la sécurité et le maintien de l’ordre.

La CGT souligne le sang-froid et la maitrise des militants de son service d’ordre qui, sans faillir, ont pris les dispositions nécessaires afin de garantir la sécurité des participants à cette manifestation massive.

En conscience et prenant en compte les informations données par les services de la Préfecture, les organisations syndicales ont fait le choix de ne pas aller jusqu’au bout du parcours prévu, malgré la frustration légitime des participants, pour ne pas les exposer davantage à la violence et aux incidents générés par des éléments extérieurs. Face à cette contrainte, une fois encore, l’ensemble des services d’ordre des organisations ont su créer et mettre en oeuvre les conditions pour que les participants, venus de toute la France, puissent rejoindre leurs moyens de transport.

La CGT tient à rappeler au Premier Ministre que, comme il n’est pas de la responsabilité des supporters d’assurer la sécurité dans et autour des stades de l’euro de football, de la même façon il n’est pas de la responsabilité des manifestants d’assurer la sécurité dans et autour d’une manifestation autorisée par la Préfecture de police.

Menacer d’interdire les manifestations est le signe d’un gouvernement aux abois.

Plutôt que de faire l’inventaire tendancieux d’éléments à charge contre la CGT, Manuel Valls ferait bien mieux d’entendre la majorité des salariés, des jeunes et plus largement des citoyens qui rejettent ce projet de dumping social et de destruction de notre modèle de société.

Montreuil, le 15 juin 2016

Partager cet article
Repost0
17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 16:06
Manifestation à CHOLET jeudi 17 mars 2016
Manifestation à CHOLET jeudi 17 mars 2016

Manifestation à CHOLET jeudi 17 mars 2016

Voir les commentaires

Partager cet article
Repost0
8 mars 2016 2 08 /03 /mars /2016 12:09

Un préavis de grève à été remis en main propre ce matin à Mr Laurent SOUTI.

Le 8 mars 2016 à St Laurent de la Plaine

Objet: préavis de grève

Copie à : inspection du travail, Courrier de l’Ouest, Ouest France, Télégramme...

Lettre remis en main propre


Messieurs les Directeurs,


Par la présente et conformément à l’article L2511-1, L2512-1 et suivant du Code du travail, nous avons l'honneur de déposer un préavis de grève.
Par l'intermédiaire de ce mouvement, nous voulons attirer votre attention que devant votre refus de la revalorisation conséquente des salaires, je vous informe que les salariés ont décidé de se mettre en grève. Notre mouvement de protestation commencera le mercredi 9 mars 2016 à partir de 0h 01pour une durée illimitée.

Soucieux d’éviter un conflit qui nuirait à vos intérêts aussi bien qu’à ceux des salariés, nous vous invitons à prendre contact avec nous pour renouer le dialogue social.

Veuillez agréer Messieurs les directeurs, mes salutations distinguées.

Philippe GUINOISEAU Délégué Syndical

Partager cet article
Repost0
4 mars 2016 5 04 /03 /mars /2016 09:31

NÉGOCIATION SALARIALE

Mardi 23 février 2016 s’est déroulée la première réunion sur les augmentations de salaires, dans un contexte où l’année 2015 a été une bonne année de l’aveu mes mêmes de nos dirigeants.

Une évolution réglementaire de la complémentaire santé oblige l’entreprise à prendre part à hauteur de 50%, la participation du salarié et ses ayants droits (conjoint, concubin, enfant).

La direction estime ce « surcout » à 0.7% de la masse salariale, mais ce qu’elle a oublié de dire c’est qu’elle a des avantages :

  • Exonération des cotisations sociales sur notre contribution
  • Déductibilité de l’assiette de l’impôt sur les sociétés de la totalité des cotisations versées.
  • Taxe de solidarité additionnelle modifiée limité à 13.27% au lieu de 20.27% de la cotisation,
  • Exclusion de l’assiette de la contribution sociale de solidarité des sociétés.

Et avec tout ça la direction estime qu’il n’y aura pas d’augmentation de salaire, ou si ! Après discussion 0.3%, une misère ! Ce qui veut dire que la direction était prête à nous donner 1% (on marche sur la tête !)

Comment voulez-vous que l’on signe un accord salarial dans de telles conditions, surtout quand on vous annonce dans un endroit de prestige un chiffre d’affaire proche 400 millions € que l’on n’aura que si peu d’augmentation.

Nous avons des moyens légaux pour faire changer d’avis notre direction et pour cela nous allons consulter les autres syndicats de nos filiales et VOUS salariés de GRELIER.

Partager cet article
Repost0
19 février 2016 5 19 /02 /février /2016 16:29

Le premier article du Code du travail, repris dans le rapport Badinter, oblige le gouvernement qui envisage une réforme qui porte sur les relations de travail, à organiser une concertation préalable avec les organisations syndicales de salariés et d’employeurs représentatives en vue de l’ouverture éventuelle d’une négociation.

Rien de tel n’a été fait !

Lors des rencontres avec le ministère du travail, jamais nous n’avons pu connaître la teneur exacte des dispositions du projet de loi. C’est aujourd’hui que la CGT, sans en avoir été destinataire, a pris connaissance du contenu de ce texte suite à sa diffusion par un quotidien national. Cette diffusion ayant été reprise et le document largement commenté.

C’est une drôle de conception des relations sociales que le ministère met en œuvre écartant les organisations syndicales du débat. Est-ce préfigurateur du contenu d’un « nouveau » code du travail ?

Il est intolérable que la CGT ne soit pas en possession de telles informations alors que ce sont les droits essentiels des salariés qui sont attaqués.

En effet, les différents rapports parus ces derniers mois, Combrexelle, Badinter et les expressions ministérielles, nous confirment que ce texte remet fondamentalement en cause les droits et protections des salariés, au profit des intérêts financiers du patronat et des actionnaires.

En première ligne de la casse des garanties collectives, ce sont les 35 heures qui sont attaquées.

Alors même que la réduction du temps de travail favorise la création d’emploi, comme la mise en place des 35 heures l’a démontré, ce gouvernement entend donner un blanc-seing aux entreprises pour déréglementer le temps de travail et avec lui la santé, la vie personnelle et familiale des salariés.

Ce n’est pas en facilitant les licenciements, en insécurisant les salariés et en développant la précarité que l’on réduira le chômage mais bien en diminuant la durée du travail et en augmentant les salaires.

Montreuil, 17 février 2016 - www.cgt.fr

Confédération Générale du Travail

263 rue de Paris - 93516 Montreuil Cedex - Tel : 01 55 82 80 00

Partager cet article
Repost0
21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 09:19

EXCLUSIF Lors d'un congrès extraordinaire, le SCID-CFDT, représentant du secteur commercial, a voté à 95% sa désaffiliation de la confédération syndicale. En cause: un désaccord sur le travail du dimanche.

A l’annexe Turbigo de la Bourse du travail, ce lundi 18 janvier, l’atmosphère est grave. Une cinquantaine de représentants syndicaux sont assis derrière des bureaux d'écoliers alignés, dans une pièce austère aux allures de salle de classe défraîchie. Beaucoup de ces syndicalistes sont venus d’Ile-de-France comme Elisabeth Petiot, du siège de Monoprix, et quelques-uns de plus loin, tel Maxime Forestier, délégué Ikea à Saint-Etienne. Tous appartiennent au SCID-CFDT, la branche commerce francilienne de la CFDT, qui compte près de 4.000 adhérents. Historiquement cantonné à l’Ile-de-France, le SCID a décidé lors d’un congrès extraordinaire en novembre d’élargir sa couverture à la France entière, et de changer l’intitulé de son nom. SCID ne signifie plus Syndicat Commerce Interdépartemental d'Ile-de-France mais Syndicat Commerce Indépendant et Démocratique.

Quitter la CFDT

Le but avec le deuxième congrès du 18 janvier: devenir pour de bon indépendant en quittant la CFDT, afin de pouvoir mieux lutter contre le travail du dimanche. Depuis deux ans, la CFDT et sa branche commerce s’étripent. Après avoir fermé les locaux du SCID, la CFDT l’a suspendu en mai 2014 pour "non-respect par le syndicat des règles de fonctionnement interne à la CFDT". Pour Alexandre Torgomian, secrétaire général de SCID-CFDT, la véritable raison, c’est le travail du dimanche et de nuit. Le SCID s’y oppose fermement, à l’inverse de la CFDT, plus complaisante envers le patronat. Résultat: des visions divergentes. En outre, la CFDT ne verrait pas d’un bon œil que, dans le cadre de la lutte contre le travail dominical, le SCID-CFDT ait rejoint l’intersyndicale Clic-P, aux côtés de CGT, UNSA, CFE-CGC et SUD. Le SCID, à l’inverse, dénonce les pratiques anti-démocratiques de la confédération, comme au Printemps Haussmann où les élus SCID CFDT se plaignent d’avoir été dépossédés de leur pouvoir de négociation, se voyant imposer une déléguée syndicale venue du Havre... et donc peu concernée par les problématiques liées au tourisme parisien et ses ZTI.

95,70% pour la désaffiliation

Le congrès de ce 18 janvier a pour but de soumettre au vote la scission du SCID de la CFDT. Une date choisie au hasard? Non. C’est ce même jour que le TGI de Créteil devait déterminer si la mise sous tutelle du SCID par la CFDT est légale. Finalement, le tribunal s’est jugé incompétent, renvoyant au TGI de Paris. Mais ce n’est que partie remise pour le SCID. Surtout que très récemment, "la CFDT a changé ses statuts", dénonce Alexandre Torgomian. "Désormais, elle peut mettre un syndicat sous tutelle". Même si la justice donne finalement raison au SCID, celui-ci risque de rester sous l’emprise de la CFDT. Résolu à en finir avec cette situation, Alexandre Torgomian énumère devant l’assemblée les modifications apportées aux statuts, et soumises au vote. Toute mention à la CFDT est supprimée. Quelques minutes plus tard, le résultat est sans appel: les représentants approuvent à 95,70% la désaffiliation du syndicat de la CFDT. Le SCID devient indépendant.

Moins d'accords pour le travail dominical

Les patrons du commerce doivent-ils s’en inquiéter? Oui, selon Alexandre Torgomian. "Dans les entreprises, il y aura moins de risques que la CFDT signe un accord sur le travail du dimanche. Il faut l’accord de 50% des syndicats. Nous pourrons nous allier aux autres syndicats". Avec une limite cependant: une représentativité fragile pour le SCID, tout du moins au début. "Les élus syndicaux exercent leur mandat jusqu’aux prochaines élections", explique Dahbia Mesbahi, avocate du SCID. "Mais leur représentativité risque d’être comptabilisée pour la confédération, car ils ont été élus sous la bannière CFDT. Quant aux délégués syndicaux, qui n’ont pas été élus mais mandatés par la CFDT, ils risquent d’être dé-mandatés." Alexandre Torgomian rassure l’auditoire: "Nous vous re-mandaterons sous l’effigie SCID." Le véritable défi sera de gagner des voix lors des élections professionnelles, et ce, entreprise par entreprise. "Il y a des élections en permanence. Nous comptons grappiller dans la représentativité de la CFDT, jusqu’à être représentatifs", prévient le secrétaire général. "Et même s’il y a un accord signé, nous avons l’action syndicale, nous pouvons faire grève le dimanche." Premières élections dans le calendrier: Carrefour en janvier, Cora peu après, Monoprix en mai.

http://www.challenges.fr/challenges-soir/20160118.CHA4037/cette-scission-de-la-cfdt-qui-menace-le-travail-du-dimanche.html

Partager cet article
Repost0